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No52
  24-avril-2008  

Editorial

COCA-COLA ENTREPRISE DOIT ENTENDRE LES REVENDICATIONS DES SALARIES

Coca-Cola Entreprise est une société constituée de plusieurs Etablissements. A ce titre le dialogue social peut s’exercer localement à conditions qu’il ne sorte pas du cadre général défini par des accords négociés et signés en central avec les organisations syndicales.
Alors que nous étions en pleine Négociation Annuelle Obligatoire avec l’employeur au siège social, nous apprenons que la direction locale de l’usine des Pennes Mirabeau met en place un protocole d’accord. Après la lecture de ce texte, nous nous apercevons que Coca-Cola Entreprise créé des différences de salaire qui ne sont pas liées au contrat de travail, ni à des éléments discutés dans un cadre national ou imposés par la législation. Ce protocole introduit aussi des atteintes à notre accord ARTT signé en 2000, et cela sans avenant négocié avec les signataires.
Coca-Cola fait semblant d’être sourd aux conséquences de ce qu’il a fait localement et ne semble pas comprendre que l’entreprise dans sa totalité gronde et manifeste son indignation par tous les moyens.
Force Ouvrière s’est toujours engagé complètement dans toutes les négociations avec l’employeur. Notre objectif est clair : défendre les intérêts des salariés. Les salariés ont besoins d’accords protecteurs leur permettant d’exercer leur contrat dans les meilleures conditions et l’employeur à besoin d’adapter les règles au niveau des affaires sociales (intéressement, dialogue social, prévision d’emploi …) dans toute l’entreprise.
L’employeur doit comprendre que pour atteindre le but dans un accord il doit entendre les revendications des salariés qui sont raisonnables.
Une augmentation générale au-dessus de l’inflation est une revendication que nous avons déjà portée dès le début de cette NAO et l’employeur ne nous donne pas de garantie si l’inflation sur une année glisse au-delà de 3.2%.
Dans cette NAO, l’employeur s’engage à réétudier l’écart de point entre Paris/Province correspondant à des différences de prix locaux. Mais reste sourd par rapport a ce qu’il a fait sur les Pennes Mirabeau. Nous voulons qu’il s’engage à aboutir à une prime de 80 Euros (prime TGV) sur l’ensemble de la France pour les salariés qui auraient subi le « surenchérissement de l’immobilier » avec les même modalités pratiques que celles négociées localement.
L’employeur doit respecter les accords signés qui semblent être mis à mal actuellement sur plusieurs établissements.
L’entreprise s’est organisée au niveau Européen. Nous comprenons cette nécessité de progression pour l’intérêt de Coca-Cola. Nous avons le soutien de l’EFFAT (Fédération Européenne des Syndicats) : « Coca-Cola Entreprise doit entendre les revendications des organisations syndicales et nous regrettons que le dialogue social dans cette multinationale devienne difficile ».
Cyril HERBIN, Délégué Syndical Central FO

  top.gif  Dépôt CCE: 24-avril-2008  
  c.gif  Responsable de publication: Cyril HERBIN